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Assoption - Fête du 15 août (Religion - Culte)

Michel Lacarriere0 0606_1_1_1_1_1_1_1_1.jpg

L’Assomption - Fête du 15 août

Le 15 août, la fête de l’Assomption

Alors que la culture religieuse s’amenuise année après année dans nos pays de vieille chrétienté, il devient difficile de saisir la portée des grands fêtes liturgiques. La fête de l’Assomption est logée à la même enseigne que les autres. Qui aujourd’hui peut dire en quelques mots la portée de cette fête célébrée le 15 août ?
Parmi les fêtes mariales apparaît, dès le Ve siècle, l’Annonciation au 25 mars. La fête de la Dormition ou de l’Assomption de la Vierge remonte au VIe siècle, témoin irrécusable de la croyance de l’Église sur ce point. Enfin, la Nativité de la Vierge, au 8 septembre, universellement célébrée en Orient dès le VIIe siècle, ne le fut que depuis le XIe en Occident.
assomption.jpgLa fête de l’Assomption célèbre tout à la fois la mort, la résurrection glorieuse, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie.
 

Origine de la fête de l’Assomption
 

Comme pour toutes les fêtes chrétiennes, il faut en chercher l’origine dans la vie du Christ. Si Marie est aujourd’hui honorée d’une façon toute particulière, c’est parce qu’elle a accepté d’être la Mère du Sauveur. L’humble fille de Nazareth à qui l’ange Gabriel a annoncé qu’elle serait la mère du Christ a répondu ” Oui “. Marie a accueilli dans sa chair, celui qui est l’origine de toute vie. Les Évangiles sont d’une discrétion étonnante sur Marie. Il faut beaucoup d’attention pour apercevoir sa figure, car le cœur du message des Évangiles, c’est la Révélation d’un Dieu Père par son Fils Jésus. Si les Évangiles ne s’attardent pas sur Marie, celle-ci n’en est pas moins présente auprès de son Fils, comme à Cana ou bien encore au pied de la Croix. Marie est ” la servante du Seigneur ” comme le dit le Magnificat. Marie accompagne la vie de Jésus car elle est à sa manière une disciple. Une femme qui a su écouter la Parole de Vie et se mettre à son service.
Quand Jésus ressuscite, c’est le triomphe de la vie qui est manifesté au grand jour. La mort n’a pas pu retenir captif le Maître de la vie. Jésus n’a pas connu la corruption du tombeau. C’est notre salut, notre bonheur qui est ainsi annoncé. La mort n’a pas le dernier mot. Avec la Résurrection de Jésus, c’est l’annonce de notre propre résurrection personnelle qui est dévoilée. ” Je crois en la résurrection de la chair “. L’affirmation du Credo est constitutive de notre foi chrétienne. Croire en Dieu, croire en son Fils et en sa Bonne Nouvelle, c’est croire aussi à la vie éternelle et à la résurrection des corps.
Marie, première des croyantes
 

Marie est désignée comme la première des croyantes parce qu’elle a cru en la venue du Christ. La fête de l’Assomption est issue de cette ” logique ” de foi. Si Marie est la première de ceux qui ont placé leur foi en Jésus, il est naturel qu’en elle soit manifestée avant tout autre ce en quoi elle a vraiment cru. Or, la Résurrection de la chair fait partie de sa foi. L’Assomption est la célébration de l’accueil en Marie de la vie éternelle jusque dans sa chair.
Marie est une femme d’Israël. Elle a vécu sa condition humaine pleinement mais sans le péché. La solidarité avec l’humanité est cependant totale. Sa vie de jeune fille, sa vie de mère, a été marquée par les joies, les souffrances, les peines et aussi par la mort. Marie n’a pas échappé à la mort. Comme son Fils elle a assumé l’ensemble de la condition humaine. Mais, sa vie a été remplie par la présence de l’Esprit de Dieu. Marie après sa mort- nos frères chrétiens d’Orient appellent cette fête du nom de Dormition- a été enlevée à la vie terrestre pour entrer d’emblée dans la vie en Dieu. Voilà le mystère de la fête de l’Assomption. C’est un résumé du parcours du croyant. Si je place ma foi en Jésus ressuscité, je suis destiné corps et âme à vivre dans le sein de Dieu. Et Marie fut la première à vivre cela.
 

DOGME DE L’ASSOMPTION
Mouvement en faveur de la définition de l’Assomption
Au XIXème siècle, après la proclamation du dogme de l’immaculée conception par Pie IX en 1854 se développe un courant de piété marial, avec envoi de nombreuses pétitions en faveur de la définition du dogme de l’Assomption. Huit millions de fidèles signent, aux côtés de milliers de cardinaux, archevêques et évêques et de dizaines de milliers de prêtres, religieux et religieuses. Pendant près d’un siècle la foi populaire se passionne littéralement pour cette cause. Les archevêques de Malines (Belgique) et d’Osma (Espagne) ont demandé au Pape, dès l’année 1849, une définition du dogme de l’Assomption.
 

Proclamation du dogme de l’Assomption en 1950,
Définition de l’Assomption
Le pape Pie XII, le 1er novembre 1950 dans la constitution apostolique “Munificentissimus  Deus”, déclare solennellement et défini que c’est un dogme divinement révélé que Marie, à la fin du cours de sa vie terrestre a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste.  “Nous proclamons, déclarons et définissons que c’est un dogme divinement révélé que Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste.”
Pie XII a promulgué le dogme de l’Assomption de Marie après avoir consulté les évêques du monde entier. 90% des évêques y sont favorables.  En fait, il n’a fait que transcrire l’ancienne tradition en dogme, cette tradition étant reconnue comme  inspirée par l’Esprit Saint.

Marie est elle morte ?
En faisant la définition de l’Assomption, en proclamant le dogme de l’Assomption, Pie XII n’a pas voulu trancher cette question discutée par les théologiens : “Marie est-elle morte ?“. Pie XII personnellement croyait à la mort de Marie. Si Marie n’avait pas connu la mort, elle aurait jouie d’un privilège dont Jésus lui même n’a pas bénéficié. L’itinéraire de Marie pourrait-il ne pas se conformer à celui de Jésus, qui est passé par la mort ? 
Les orthodoxes critiquent le terme d’Assomption qui pourrait laisser croire que la Vierge a été enlevée au ciel de son vivant. L’Église Orthodoxe affirme qu’elle est morte et ressuscitée. Les orthodoxes repoussent l’expression Dogme de l’assomption.

Caractéristique du dogme de l’Assomption
Le dogme de l’Assomption n’a aucune racine scripturaire. L’Assomption de Marie est une pure certitude de foi. A la différence de la résurrection et de l’ascension de Jésus-Christ, qui nous sont attestées par les apparitions du Ressuscité, l’Assomption de Marie dans la gloire; céleste n’a eu aucun témoin. C’est un acte de Dieu, mais non un événement historiquement datable. L’Assomption de Marie n’est pas comme la résurrection et l’ascension de Jésus-Christ, le fondement de notre espérance en la résurrection, mais seulement; un fruit de la résurrection de Jésus, qui contribue à affermir notre espérance